Le guide des anime de l'été 2021
The Idaten Deities Know Only Peace

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The Idaten Deities Know Only Peace ?
Note de la communauté : 3.4



Qu'est-ce que c'est ?

Il y a 800 ans, l'humanité était sur le point de disparaître, menacée par de terribles démons. Mais des divinités appelées les Idaten sont apparues et ont vaincu ces créatures après une lutte acharnée. Aujourd'hui, cette bataille est si loin qu'on l'évoque comme un mythe ou une légende. La nouvelle génération d'Idaten n'a jamais eu à se battre et profite d'une vie tranquille. Mais les démons viennent de se réveiller...

The Idaten Deities Know Only Peace est diffusé sur Crunchyroll le jeudi à 19 h.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Le troisième anime basé sur les œuvres de Coolkyousinnjya c'est celui-ci, The Idaten Deities Know Only Peace, un manga d'action dessiné par lui mais écrit par Amahara, plus connu pour son travail sur Interspecies Reviewers. Et c'est pour ça que les personnages n'ont pas le style de Coolkyousinnjya, car Idaten Deities était à l'origine un webmanga d'Amahara en solo. Lorsque la série est reprise, les personnages et design avec le style très rond d'Amahara ont dû être conservés.
La série est une production de MAPPA, qui est plutôt calme cette saison avec seulement deux séries en diffusion mais tant mieux parce qu'ils ont BEAUCOUP de titres en production qui vont arriver. Pour Idaten Deities ils mettent à la barre Seimei Kidokoro, jeune arrivant qui a suivi le parcours classique du directeur d'épisode devenu réalisateur. C'est pourtant la première série anime qu'il dirige alors qu'il a déjà de l'expérience. Il a en effet réalisé le deuxième film du remake de Haikara-san ga Tooru (plus connu sous le nom de Marc et Marie chez nous) sorti en 2018. C'est cocasse, généralement c'est pas le chemin qu'ils effectuent. À l'écriture nous retrouvons le titanesque Hiroshi Seko que nous connaissons pour son travail sur Mob Psycho 100, Deca-Dence, Vinland Saga ou encore Dorohedoro. Avec cette équipe, que va bien pouvoir donner l'adaptation ?

Il y a de cela 800 ans, l'humanité a été sauvée de sa destruction par un groupe de dieux, les Idaten, qui se sont sacrifiés afin de sceller les démons dans un sceau magique. Depuis, la paix règne sur Terre. Enfin contre les démons car l'humanité, elle, n'a pas arrêté de s'écharper. Rin est la seule Idaten qui était présente à l'époque à savoir à quel point les démons sont terrifiants. Elle s'entraîne sans relâche depuis afin d'être prête pour le jour de leur retour. Et elle n'a pas chômé. Entre temps elle a aussi eu des disciples, le dernier en date c'est Hayato, un gamin turbulent qu'elle tabasse tous les jours afin de le préparer à cet hypothétique assaut. Cela fait 80 ans qu'il subit ses coups. Ce qui n'est pas le cas de ses deux autres amis Idaten, Isley et Paula. Isley a laissé tomber, c'est un cérébral qui n'en a retiré qu'un traumatisme. Quant à Paula, elle est encore toute fraîche dans le monde des Idaten. Ces trois jeunes dieux ont eu vent d'activités suspectes par le royaume de Zoble, quelque part dans les glaces du nord. L'empire a découvert un démon prisonnier des glaces et compte bien l'en libérer.

Fiou quel ride ! C'est techniquement très beau, l'animation en veut et ça fait plaisir. Les palettes de couleurs sont très vives ce qui donne à la série une personnalité propre. Le ton de l'ensemble est néanmoins difficile à définir. C'est de l'action, avec pas mal d'humour, mais c'est assez violent et la dernière scène de ce premier épisode est extrêmement dure. Dans l'idée, sur un concept très différent, Idaten Deities se rapproche d'Hellsing de Kôta Hirano avec un ton généralement décontracté qui tranche avec la violence de l'univers où évoluent les personnages. La série est à réserver à un public averti mais il y a de quoi intriguer.


Alain Broutta
Note :

Pas de vacances pour le studio MAPPA ! Après la reprise de L'Attaque des Titans, la production de l'anime à succès Jujutsu Kaisen et l'annonce de plusieurs projets dont le très attendu Chainsaw Man, le prolifique studio japonais ne chôme pas durant les vacances d'été. Il occupe cette fois le célèbre créneau de diffusion Noitamina de Fuji TV avec The Idaten Deities Know Only Peace. Il s'agit là de l'adaptation du manga éponyme, signé par Amahara (Interspecies Reviewers) et dessiné par Coookyoushinja (Miss Kobayashi's Dragon Maid), publié dans le Young Animal depuis l'été 2018. L'anime est mené par Seimei Kidokoro qui signe ici son premier travail de réalisateur de série, malgré de nombreuses directions d'épisode sur diverses séries. Il réalise également ce premier épisode, ainsi que l'opening.

Il y a plusieurs siècles de cela, les démons ont bien failli dévaster le monde, mais les prières des humains ont réussi à invoquer les Idaten, des divinités guerrières. Les Idaten ont vaincu les démons sans mal mais ont dû se sacrifier pour les sceller, laissant une seule représentante en vie, Rin. Cette dernière a pour mission de veiller sur le sceau et de former une nouvelle génération d'Idaten. Mais ces derniers, ne connaissant aucun ennemi sur lequel se défouler, rechignent à l'entraînement… Qu'en sera-t-il 800 ans plus tard, lorsque les démons réapparaîtront, et que ces divinités n'auront connu que la paix ?

Voici le postulat de départ, somme toute simpliste, qui nous permet d'aller droit à l'essentiel en partant à la découverte des Idaten de la nouvelle génération : Hayato, le disciple désabusé mais volontaire, sur lequel Rin passe ses nerfs ; Easley, le cerveau de la bande, mais qui rechigne à s'entraîner ; et Paula, la nouvelle venue, qui a la capacité de parler aux oiseaux. C'est par ces derniers qu'elle apprend que l'armée humaine du pays de Zoble est sur le point de réveiller un démon endormi dans les glaciers du Nord… Nos trois larrons se mettent aussitôt en route pour une première baston !

Ce premier épisode est particulièrement séduisant du point de vue de son dynamisme : les répliques fusent autant que les réactions extrêmes, accentuées par un penchant pour le gore excessif et cartoonesque. La simplicité du design des personnages est compensée par une qualité d'animation au top, et par un choix de couleurs vives qui maintiennent le spectateur en éveil à tout moment. Mention spéciale également à la bande son de Yoshiaki Dewa, aux génériques ainsi qu'au casting vocal porté par des seiyû très célèbres (Romi Park, Megumi Ogata, Yui Horie…). Bref, avec ce premier épisode, l'équipe de production annonce la couleur : la série a tout pour faire un carton et ravir les amateurs de sakuga.

Mais, car il y a un mais, et un très gros… on ne peut passer outre la dernière scène de l'épisode, présentant une scène de viol collectif, qui tranche brutalement avec l'ambiance enjouée qui nous était offerte jusqu'ici. Non seulement les réalisateurs nous donnent de faux espoirs de salut pour la victime, mais en plus dédramatisent la séquence en la sublimant visuellement. Certes, on avait été avertis par Crunchyroll interdisant la série aux moins de 18 ans. Certes, le passif des auteurs et le design des personnages féminins nous laissait anticiper un penchant pour le fan service. Mais la gratuité de la séquence (qui, spoiler, n'aura aucune incidence notable dans l'épisode suivant) est une faute de goût qui a bien du mal à passer, surtout pour conclure un épisode pilote, surtout lorsque l'ending se lance sans transition après ça. Gageons que la série ne fasse plus ce genre de dérapages impardonnables à l'avenir. En attendant, la note de la présente chronique en pâtit forcément.


EmmaNouba
Note :

Voici une bien curieuse série sortie tout droit du studio MAPPA, boîte qui n'en finit pas de cartonner avec Jujutsu Kaisen. Avec cette adaptation du manga dessiné par Amahara et écrit par Coolkyoushinja, Idaten Deities in the Peaceful Generation, dans la langue de Shakespeare (titre plus inspiré s'il en est), on va avoir droit au meilleur, des graphismes nickels, et une animation au cordeau, mais aussi au pire…

L'histoire est assez classique : il y a 800 ans, des dieux ont botté le derrière de démons et se sont sacrifiés pour enfermer les bestioles, scellant le passage avec leurs âmes. Une seule est restée sur Terre pour veiller au grain : Rin, une vieille déesse dans un corps de très jeune fille, avec un caractère violent et une forte tendance à mettre des pains. C'est une Idaten Deity, une divinité guerrière. Son rôle est de veiller à ce que le monde reste en paix. Et pour cela, elle forme des apprentis, avec une méthode mâtinée de coups de poings. L'un d'entre eux, Hayato, a été créé par la déesse il y a maintenant 80 ans. Un autre Idaten en herbe, Ysley, préfère apprendre dans les livres, tandis que la belle Paula, discute avec les animaux…
C'est alors que l'on comprend qu'il existe dans cet univers, une nation belliqueuse qui cherche à les attaquer : l'empire de Zoble aurait envoyé des hommes et entraînerait une armée sous les glaciers au nord. Ni une ni deux, les trois jeunes partent voir. N'oublions pas qu'ils sont dotés de pouvoir : ils courent très vite. En 20 minutes, ils arrivent et là, bonne idée visuelle, l'image change de teinte et prend des allures quelque peu psyché. L'effet est garanti, le spectateur perçoit le froid. On découvre qu'à la tête de cette expédition se trouve un savant fou, le professeur Obami, probablement un Idaten. Son but est de sortir de la glace l'un des monstres, Gyudo, qui a ravagé la terre il y a 800 ans. Nos amis sont de petits futés et captent tout le plan du vieux bonhomme. Grâce à leur vélocité, ils approchent du démon et Paula manque d'y passer. Heureusement, ses copains sont là. Mais comme le pense le vieux, ce sont les Idaten de la paix et ils ne connaissent pas le combat. C'est l'heure de voir ce qu'ils ont dans le ventre. Et c'est là que l'on a encore droit à de la violence gratuite, en mode giclée de sang. Mais le pire est malheureusement à venir… Ne perdons pas de vue que les Idaten sont immortels, même s'ils ressentent la douleur. Et surtout Hayato est très susceptible, alors malheur au professeur.

Attention : la fin du premier épisode est totalement irregardable à cause d'une scène de viol orchestrée sur un air de valse. C'est juste atroce. On a bien compris que l'anime est diffusé dans la case adulte de Fuji TV, Noitamina. Si l'on en doutait, les dix dernières minutes de cet épisode prouvent que cet anime n'est pas à mettre sous tous les yeux, malgré ses chara designs charmants signés Nao Ootsu. Saluons pour une fois, un opening bien ficelé.
Après ce premier épisode assez éprouvant, on se demande vraiment où l'on va et si vous êtes amateur de séries avec une bonne dose de violence malsaine, cette série est pour vous.


Pa Ming Chiu
Note :

Il y a 800 ans, le monde était mis à feu et à sang par des démons. Les armes traditionnelles étant impuissantes face à ces monstres, l'humanité était sur le point d'être totalement annihilée. Mais les prières des humains furent entendues et des divinités guerrières, les Idaten, descendirent dans notre monde pour terrasser les démons et les sceller au prix de leurs sacrifices. Rin, la plus jeune de ces divinités, reçut la mission de rester en vie pour instruire les prochaines générations d'Idaten.
Les siècles passèrent et la paix s'installa durablement.
Aujourd'hui, Rin continue de s'entraîner en prévision du retour des démons et a pris des disciples. Son dernier élève en date est Hayato, un gamin (enfin, tout est relatif, il a 80 ans mais ça reste très jeune pour un dieu) tapageur, qu'elle doit recadrer régulièrement à grands renforts de mandales. Un jour, Hayato et ses amis Idaten Paula et Ysley entendent parler d'une activité suspecte dans le royaume glacé de Zoble. Serait-ce le retour des démons pour lequel Rin les prépare depuis si longtemps ?

Artistiquement, on tient là une jolie claque. Le brush crayonné des traits des personnages et les colorisations qui semblent avoir étés balancés à coup de Posca rendent les dessins très vivants. Par ailleurs, les couleurs saturées, pour ne pas dire fluo par moment, donnent une ambiance pop art que ne renierait pas un Roy Lichtenstein.
L'animation n'offre rien d'exceptionnel en revanche mais fait le job. On s'attendait à plus de sakuga vu la proposition de base, mais en l'état, les scènes d'action reposent plus sur des tricks de mise en scène (à la façon de ce que fait le Studio Trigger, mais en moins fou).

Pour ce qui est de l'histoire, attendons une fois de plus pour nous prononcer. Pour l'instant, les enjeux sont simples et déjà vus et revus, mais la fin de l'épisode, avec sa scène horrible (à peine désamorcée par un biais esthétique façon Belladonna) sous-entend que les démons ne sont pas la seule menace et que l'humanité est parfois encore plus nocive envers elle-même que ne le sont les démons… Cette humanité mérite-t-elle vraiment d'être sauvée ? Il faudra donc voir à quel point cette direction est prégnante par la suite.
Quoi qu'il en soit, il ne faut pas se fier aux character designs plutôt kawaii et à l'ambiance colorée acidulée, la série est 18+ et ce n'est pas pour rien.


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